Mr Jules nous parle d’un temps

« L’artiste, c’est celui qui place son âme au coeur de tout ce qu’il fait parce qu’il voit l’essence des gens, des choses et du monde qui l’entoure. »

La nuit est tombée, comme un couperet, une nouvelle fois, ce samedi soir me parait bien terne. Une nouvelle fois je me souviens de ce temps où apparaissait à chacun de mes passages sur les réseaux, une soirée où un de mes amis jouait, mixait, sonorisait ou encore dansait. Oui je vous parle d’un temps pas si lointain, je vous parle de ce temps où l’on vivait pour de vrai.

Sur une chanson douce ou sur un air déchainé je me souviens que mon oreille devenait critique puisque pleuvait la multitude…. Et puis, il y’à aujourd’hui ou je me contente, non content, mais comptant la rareté. Nous ne sommes pas nés pour ça, nous demandons de nouveau à critiquer le premier qui chantait, le premier qui faisait semblant de mixer, le premier qui, enivré, prenait la piste de danse pour son salon, nous réclamons à vivre pour de vrai.

Nous adoptons aujourd’hui des habitudes liberticides, nous arborons des masques que nous aimerions porter ornés de sensualité « bah dis donc tu viens plus aux soirées », nous nous habituons au silence. Le virtuel est devenu un défilé d’artistes, des vrais et des font semblant, des faux semblant, d’une vie privée de strass, privée d’humanité, privée tout court. Vous n’êtes pas devenus artistes de rien et on vous enlève TOUT. Artistes, âmes créatives, j’ai envie de me soulever, de crier fort mais, à quoi sert puisque l’écho bien vide d’un retour d’en haut, me coupe le son que je m’habitue à entendre en souvenir.

Je veux retourner là où les places, les cafés, les bars, les discothèques, les salles, les salons, les restaurants étaient lieux de rassemblements légaux, autorisés sans papiers de sortie, sans les masques tombants comme un délit, mais là où la vie régnait.

Oui mes amis, magiciens de nos soirées, je vous parle d’un temps que selon l’actualité, nous ne pourrions jamais retrouver. Nos gestes barrières passés, démodés me manquent, vos embrassades, vos accolades, vos baisers et postillons me manquent. J’aimerais croire qu’un jour, ce temps dont je vous parle reviendra comme la fin d’un cauchemar, comme une évidence.

Les concerts, les ballets ou encore les simples animations que l’on pouvait partager par milliers remplissaient un vide chez un bon nombre de personnes, qui aujourd’hui, seules, errent comme âmes en peine. Et que dire de nos bourses bien vides, vidées, par manque de travail, par manque de dates. Se réinventer, oui, mais jusqu’à quel point ? Celui de non-retour ? Je n’ose le croire, je ne veux le croire.

Est-il normal de voir un puit de fous remplit à en déborder, de voir des gens entassés à l’heure où le train passe tandis que d’autres restent à quai ? Est-il moral de voir certains traquer la présence de masques, quand d’autres se cachent pour vivre de leur Art ? Est-il évident de comprendre que des professeurs contredisent d’autres professeurs alors que des enfants sont privés de leurs droits d’apprendre ? Encore une fois, je crois que non, enfin je n’ose croire que cela l’est.

Artiste, j’ai mal à ton cœur, mal de voir que pour la réouverture des plages, on a réduit le droit de baigner le cœur des gens, dans le bonheur que procure votre talent… Mal de voir que pour un contingent d’économistes, on vous impute la contagion. Artiste j’ai mal à ton cœur, mal d’entendre le silence, mal de ne plus te voir, mal de ne plus t’admirer, mal de ne plus t’aimer, mal de ne plus te critiquer, mal que tu ne sois plus… Ou plus qu’un souvenir.

Mais malgré cela je ne veux pas baisser les bras, je veux continuer à croire que vous serez là, que vous serez LA force de l’après, la chance d’un lendemain enchanté, le soleil d’un nouveau jour. J’aimerais tant que vous aussi, vous laissiez votre tête haute et que vous marchiez fièrement de ce que vous savez faire, de ce que vous savez être, de ce que vous êtes, des ARTISTES.

« L’art est le propre de l’homme puisque c’est une activité qui fait appel aux sens, à l’émotion, à l’intellect » et ça, veuillez me croire, nul n’est en mesure de l’annihiler

Je vous parle d’un temps.

Amis je vous parle d’un temps pas si lointain, un temps où l’on vivait pour de vrai.

Amis je vous parle d’un temps que vous, j’en suis sûr, avez rendu meilleur, un temps que vous avez colorié de vos couleurs.

Amis je vous parle d’un temps, que nous ne retrouverons peut être pas, mais j’en suis sûr un jour, les salles de concert, les festivals, les cafés, les bars, les opéras, les stades, les restaurants et les autres, se rempliront à nouveau et c’est vous, amis, qui serez là, car sans vous le monde n’est que brouillard…..

« Un temps sans artistes n’est que temps perdu. »

Alors, Amis résistez, s’il vous plait. Artistiquement vôtre. Amoureusement. Mr Jules


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