Valence fait le choix d’intégrer les objectifs de développement durable de l’ONU à son action publique, s’appuyant sur un modèle inventé par l’économiste britannique Kate Raworth : c’est une première en France pour une collectivité locale
Consciente du climat d’incertitude que fait peser la crise sur ses finances et ses marges de manœuvre, la municipalité valentinoise fait le choix d’introduire dans son budget des objectifs de développement durable tels que ceux adoptés par l’ONU, afin de mesurer l’impact social et environnemental de ses projets et actions.
Cette démarche innovante, visant à conforter le développement et l’attractivité du territoire par une économie plus verte et une consommation plus responsable, a été proposé au vote du conseil municipal du lundi 1er février.
En bref, l’objectif pour la Ville est de situer son action dans un « espace sûr et juste pour l’humanité » pour respecter à la fois les besoins humains fondamentaux pour un niveau de vie décent, symbolisés par le cercle intérieur (« plancher social ») et définis par les Nations Unies (alimentation, logement, santé, emploi, sécurité…) et ceux de la planète, matérialisés par un cercle extérieur représentant le « plafond environnemental »..
La lutte contre le gaspillage alimentaire, le développement de l’emploi, la promotion d’une alimentation saine et locale, la baisse des émissions carbone, l’amélioration du traitement des déchets et leur recyclage, la préservation de la ressource en eau, la renaturation de la ville, l’usage dans le bâtiment et les travaux publics de matériaux recyclés ou biosourcés, la réduction de l’empreinte chimique des activités (perturbateurs endocriniens) et la mise en place de projets contribuant à une économie circulaire sont autant d’exemples de la Doughnut economics à l’échelle du territoire valentinois.
« Il nous faut tirer les leçons de cette crise, même si elle n’est pas terminée. Nous ne pouvons et ne pourrons pas simplement continuer comme avant. Il est primordial de changer de regard et notamment de trouver de nouveaux indicateurs d’évaluation des politiques publiques, plus justes et durables. » déclare Nicolas Daragon, Maire de Valence.