À l’heure où la prolifération du moustique tigre devient un enjeu de santé publique, deux communes drômoises se mobilisent avec des approches aussi originales que complémentaires.
À Valence, ce sont des bornes anti-moustiques solaires qui font leur apparition, tandis qu’à Portes-lès-Valence, ce sont des abris à chauves-souris qui se multiplient dans les jardins. Tour d’horizon de ces initiatives citoyennes et écoresponsables.
Des bornes anti-moustiques expérimentales au parc de la Marquise à Valence
Début avril 2025, quatre bornes innovantes ont été installées dans le parc de la Marquise, à Châteauvert. Issues du budget participatif 2024, elles visent à créer une zone de protection contre le moustique tigre, notamment près des aires de jeux. Leur fonctionnement repose sur une triple action : émission de CO₂ recyclé, leurre olfactif, et capture par aspiration.
Cette expérimentation, menée pour un an, a été coconstruite avec les riverains, des associations locales et le club de pétanque du parc. Fabriquées en France, ces bornes couvrent un rayon de 35 mètres sans nuire à la biodiversité.
En complément, la Ville de Valence propose une aide de 30 000 € pour soutenir les particuliers souhaitant s’équiper en pièges anti-moustiques, avec un remboursement pouvant atteindre 60 % du prix d’achat, dans la limite de 40 € par foyer.

Des chauves-souris comme alliées à Portes-lès-Valence
Portes-lès-Valence mise, elle, sur la nature comme remède : depuis avril, les habitants peuvent commander des abris à chauves-souris pour leurs jardins. Cette idée, lancée par un membre du conseil municipal des jeunes, s’est traduite par une campagne de distribution de 200 nichoirs (100 déjà réservés).
À raison de 3 000 insectes par nuit, les chauves-souris sont de précieuses alliées dans la régulation des moustiques nocturnes. L’abri est proposé au prix symbolique de 10 €. Même si leur impact sur le moustique tigre – actif en journée – reste limité, cette démarche écoresponsable et sans produit chimique a le mérite de sensibiliser tout en agissant à l’échelle locale.

Deux visions, un même objectif : une qualité de vie préservée
Entre technologie verte et biodiversité fonctionnelle, ces deux initiatives témoignent d’une mobilisation collective croissante face aux nuisances estivales. L’enjeu dépasse la simple gêne : il touche à la santé publique, à la pédagogie et à l’engagement citoyen.
Valence et Portes-lès-Valence montrent qu’avec un peu d’audace et beaucoup de collaboration, il est possible de construire des réponses innovantes, durables… et adaptées à chaque territoire.